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Sondages sur les préférences fiscales et politiques des français

Synthèse

Vous pouvez visualiser une grande partie des résultats dans cette synthèse grand public ( English version).

Les principaux enseignements de ce sondage sont les suivants : les Français sont favorables à une importante redistribution des revenus, que ce soit au niveau national, européen ou mondial, ils-elles soutiennent la transition écologique, ainsi qu'un approfondissement de la démocratie, à travers de nouveaux processus de décision. Sur les autres questions, c'est en général le statu quo qui prédomine. Ces résultats interrogent sur la capacité de nos institutions à faire émerger des réformes consensuelles, puisque plusieurs mesures plébiscitées par l'opinion publique ne figurent pas dans les programmes des partis de gouvernement (PS, LREM et LR). Parmi ces mesures, on peut citer l'augmentation des bas revenus, l'isolation thermique de tous les bâtiments grâce à un emprunt national ou le fait de voter davantage sur des propositions que sur des personnes.

Vue d'ensemble

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Démocratie

Faisant écho à des sondages antérieurs ayant montré que les Français sont largement favorables à un approfondissement de la démocratie (que ce soit en « permettant à une assemblée de citoyens de démettre les élus qui ne respectent pas leurs engagements », à travers le strict non-cumul des mandats ou en donnant plus de pouvoir aux collectivités locales), cette enquête a révélé un consensus sur des propositions qui n’avait jamais été testées lors d’un sondage, et qui sont absentes du débat public. On peut lire sur la Figure ci-dessous que les citoyens plébiscitent toutes les mesures proposées de démocratie directe, qu’il s’agisse d’une modification des règles de scrutin à l’Assemblée nationale, d’une prise de contrôle sur le budget d’investissement de leur commune, ou qu’elles aillent dans le sens de l’autogestion de leur entreprise.

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Légende détaillée

Intitulés exacts des questions (Q48) : Que pensez-vous des propositions suivantes ? (premier graphique : évaluation), À quelles propositions ci-dessous adhérez-vous ? (Plusieurs réponses possibles) (second graphique : adhésion)

Intitulés exacts des items : Conserver notre Constitution actuelle ; Rendre nos institutions encore plus démocratiques ; Faire voter les réformes importantes par référendum ; Développer les budgets participatifs (où les citoyens choisissent directement les investissements de leur commune) ; Réserver la moitié des sièges des conseils d'administration des grandes compagnies à des salariés ; Remplacer le Sénat par une assemblée de citoyens tirés au sort ; Voter davantage sur des propositions plutôt que sur des personnes ; Créer un site internet officiel de débats et de consultation politique ; Assurer une représentation proportionnelle à l'Assemblée nationale tout en conservant des représentants pour chaque département (comme en Allemagne notamment) ; Faire voter les citoyens directement sur le budget de l'État ; Autoriser le droit de vote des étrangers en situation régulière ; Convoquer une Assemblée constituante.

Nombre de répondants : 545 (premier graphique : évaluation) ; 452 (second graphique : adhésion).
La variante proposée (évaluation ou adhésion) a été attribuée aléatoirement aux répondants.


Liens utiles

Le mixed-member proportional : un système électoral permettant d'assurer une représentation proportionnelle à l'Assemblée tout en conservant la représentation de chaque circonscription.

Une synthèse sur les budgets participatifs.

Une analyse du tirage au sort

Une proposition de site de cyberdémocratie, ainsi que les projets de la civic tech, qui vont dans ce sens.

Réserver la moitié des sièges des conseils d'administration des grandes entreprises aux salariés, une idée inspirée du modèle capitaliste allemand.

La démocratie liquide, la voie du milieu entre la démocratie directe et la démocratie représentative.


Sondages antérieurs

Les Français souhaitent massivement « que l’on donne davantage d’occasions aux gens de participer activement aux décisions publiques » (Perceptions des Inégalités et Sentiments de Justice, 2009).

La population souhaite davantage de proportionnelle, la mise en place du mandat impératif et bien d'autres mesures : (Terra Nova, 2014).

82% soutiennent l'instauration d'une démocratie collaborative (Le Figaro, 2016)

74% estiment que le vote est irremplaçable, et pas assez fréquent (Ipsos, 2014).

58% des français sont pour le droit de vote des autres européens aux élections régionales et nationales (Commission Européenne, 2015).



Voir un autre graphique sur ces propositions

Écologie

Alors qu’au rythme actuel, la France ne sera pas en mesure de respecter ses engagements écologiques, toutes les mesures proposées pour lutter contre le réchauffement climatique reçoivent une large adhésion dans la population (cf. Figure ci-dessous), y compris des propositions ambitieuses comme la baisse de notre consommation d’énergie (89 % d'approbation), le remplacement progressif du parc automobile par des voitures électriques en libre service (55 %), ou l’isolation thermique de tous les bâtiments financée par un emprunt national (79 %). Même lorsqu’il s’agit d’adopter un changement de comportement – en limitant sa consommation de viande rouge, la majorité des répondants se révèle déterminée à mettre en œuvre des préceptes d’écologie politique.

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Légende détaillée

Intitulés exacts des questions (Q102) : Que pensez-vous des propositions suivantes pour lutter contre le réchauffement climatique ? (premier graphique : évaluation), À quelles propositions pour lutter contre le réchauffement climatique adhérez-vous ? (Plusieurs réponses possibles) (second graphique : adhésion)

Intitulés exacts des items : Instaurer une taxe mondiale sur les émissions de gaz à effet de serre ; Instaurer une taxe sur les émissions de gaz à effet de serre en France ; Arrêter de produire de l'électricité à partir d'hydrocarbures ; Isoler thermiquement peu à peu tous les bâtiments pour qu'ils consomment moins d'énergie, grâce à un emprunt national ; Baisser notre consommation d'énergie ; Favoriser l'agriculture biologique et la permaculture ; Remplacer peu à peu le parc automobile par des voitures électriques en libre service ; Baisser votre consommation de viande rouge (ou la maintenir basse).

Nombre de répondants : 545 (premier graphique : évaluation) ; 452 (second graphique : adhésion).
La variante proposée (évaluation ou adhésion) a été attribuée aléatoirement aux répondants.


Liens utiles

Rapport d'Olivier Sidler sur la rénovation thermique des bâtiments de France.

Scénario négaWatt sur la transition énergétique et l'économie d'énergie, et autres documents sur ce thème.

Impact environnemental de la production de viande.

Scénario Afterres 2050 (de l'association Solagro) sur une agriculture soutenable.

Renseignements sur la taxe carbone.


Sondages antérieurs

80% des Français sont préoccupés par les problèmes liés à l'environnement (Drees, 2015)

58% pensent qu'ils consommeront moins d'énergie dans 10 ans (en 2011), 61% veulent faire réaliser des travaux d'économie d'énergie et 76% changer leurs habitudes de consommation, 48% pensent utiliser le solaire dans les 20 prochaines années (BVA, 2011)

Une grande majorité des Français est favorable à l'obligation de rénovation thermique, à l'interdiction du gaz de schiste et des OGM.
Une majorité est favorable à une sortie progressive du nucléaire et à une tarification progressive de l'électricité (différents sondages)

75% sont pour le bio dans les cantines (Ifop)

92% des Français pensent que c'est important que le gouvernement améliore l'efficacité énergétique d'ici 2030 (Commission Européenne, 2015)

Concernant la taxe carbone, les réponses diffèrent selon que les gens pensent que leur pouvoir d'achat va baisser ou si la taxe apparaît moins coûteuse ou plus juste (car appliquée au niveau européen, par exemple). Voir notamment l'enquête Dynegal

Voir un autre graphique sur ces propositions

Solidarité internationale

L’enseignement le plus spectaculaire de cette enquête concerne sûrement la redistribution mondiale des richesses. Alors que la France n’a jamais respecté son engagment de verser 0,7 % de son PIB en Aide Publique au Développement, la moitié des Français répond au moins 6,3 % à la question : « quelle part du revenu des pays riches devrait être transférée aux pays pauvres ? » et 18 % répondent même 20 % ou plus (cf. Figure ci-dessous). Cette volonté de solidarité internationale se retrouve dans d’autres questions : 60 % des réponses exprimées approuvent l’instauration d’un revenu de base mondial octroyant 20€/mois à chaque humain adulte ; de même, le financement d’un tel revenu de base par une taxation mondiale des émissions de gaz à effet de serre (système cap and share) recueille 57 % d’avis favorables parmi les réponses exprimées ; tandis qu’une majorité est en faveur de l’instauration d’une assemblée mondiale pour lutter contre le réchauffement climatique ou pour réguler la finance. La taxation mondiale du capital (une sorte d’Impôt Sur la Fortune mondial), telle que proposée par l’économiste Thomas Piketty, reçoit elle 55 % d’opinions favorables sans même exclure les non-réponses (31 % s’y opposent), tandis qu’une « taxe mondiale sur les 1% les plus riches pour financer le développement des pays pauvres (vaccination, accès à l’eau potable, aux soins, à l’éducation…) » recueille 79 % d’approbation.

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Légende détaillée : premier graphique

Le premier graphique présente l'agrégation des résultats à 6 variantes différentes (cf. 3e graphique) de la même question : Selon vous, quelle part des revenus des pays riches devrait être transférée aux pays pauvres ? (en %)

Lors du sondage Fiscalité, les répondants répondaient à l'aide d'un curseur allant de 0% à 20% et d'une case "NSP (Ne sait pas, ne se prononce pas" ; dans le sondage Politique, les répondaient avaient à leur disposition un champ libre. En outre, dans chaque sondage, la formulation a été attribuée aléatoirement parmi 3 variantes : la variante simple (s) ci-dessus ; la variante intermédiaire (i) où la question était précédée des arguments suivants : De nombreuses voix s'élèvent en faveur d'un transfert de richesse des pays riches vers les pays pauvres. En effet, les pays riches sont les principaux responsables des émissions de gaz à effet de serre qui causent le dérèglement climatique, qui a des effets désastreux sur les pays pauvres. En plus, une aide financière aiderait les populations des pays pauvres à vivre dignement - rappelons qu'encore aujourd'hui, 800 millions de personnes souffrent de la faim. ; ainsi que la variante complète (c), qui inclut les deux phrases d'amorce de la variante intermédiaire et y insère entre les deux la phrase suivante : En outre, les pays occidentaux n'ont jamais dédommagé leurs anciennes colonies au titre de la colonisation et de l'esclavage.

Les réponses médianes suivant les différentes formulations sont (cf. le quatrième graphique) : 4,9% (Fiscalité, s), 9,5% (Politique, s), 9,8% (Fiscalité, i), 7% (Politique, i), 6% (Fiscalité, c) et 9% (Politique, c).

Les effets des formulations sont significatifs (au seuil de 5%) : les réponses sont plus élevées (de 2,1% en médiane) dans le cas du champ libre (où la proportion de non-réponses induite par l'absence de case "NSP" est de 10%, contre 24% dans la version avec curseur). Par ailleurs, la variante simple suscite des réponses moins élevées (de 3,3% en médiane) que la réponse intermédiaire. La variante complète, qui sous-entend que la colonisation fut préjudiciable, a suscité des réponses médianes situées entre les variantes simple et complète.

Nombre de répondants : 1766 (répartis de façon homogène entre les différentes variantes)

Légende détaillée : second graphique

Concernant ce graphique, les informations sont données ci-dessous au format : Variable: Intitulé exact (nombre de répondants)

humanisme: Adhérez-vous ou non à la déclaration suivante ? "Je veux que les humains s’assurent les conditions nécessaires au bien-être : l’accès à l’eau potable, à la nourriture, aux soins, à un environnement sain, à la sécurité, au logement, à une éducation, à l’information." (N=499). Ici, 18% des répondants ont en réalité répondu "Oui, mais avec des exceptions", le "Oui" pur et simple ne recueillant "que" 81% du total

taxe_mondiale_riches: Êtes-vous favorable à l'instauration d'une taxe mondiale sur les 1% les plus riches pour financer le développement des pays pauvres (vaccination, accès à l'eau potable, aux soins, à l'éducation...) ? (N=346)

taxe_mondiale_capital: Êtes-vous favorable à l'instauration d'une taxation mondiale du capital (une sorte d'Impôt Sur la Fortune au niveau mondial) ?s (N=302)

assemblee_climat: Êtes-vous favorable à l'instauration d'une assemblée mondiale (élue à la proportionnelle sur des listes mondiales) dont le rôle serait uniquement de prendre les mesures nécessaires à la lutte contre le réchauffement climatique ? (N=510)

revenu_base_mondial: Êtes-vous favorable à l'instauration d'un revenu de base mondial ? Environ 20€/mois serait versé à chaque adulte (en plus de leurs autres revenus), ce qui doublerait le revenu du milliard d'humains les plus pauvres. (N=349)

assemblee_finance: Êtes-vous favorable à l'instauration d'une assemblée mondiale (élue à la proportionnelle sur des listes mondiales) dont le rôle serait uniquement de réguler le système financier (notamment pour éviter les crises financières) ? (N=487)

transferts_inter_a: Approuveriez-vous le transfert de 5% des revenus des pays riches aux pays pauvres ? (N=238)

cap_and_share: Le système Cap and Share est une proposition de mesure politique mondiale destinée à combattre le réchauffement climatique et la misère. Il consiste à taxer les émissions de gaz à effet de serre et à distribuer les recettes de la taxe à part égale entre chaque humain. Ainsi, chaque humain recevrait environ 20€ par mois, mais le prix des carburants augmenterait. Au final, le réchauffement climatique devrait être grandement limité grâce à cette mesure, qui opérerait une redistribution des plus riches vers les plus pauvres, et rendrait plus rentables les alternatives aux activités émettrices de gaz à effet de serre (voitures électriques, énergies renouvelables...). Êtes-vous en faveur d'un tel système ? (N=508)


Liens utiles

La déclaration humaniste acceptée quasi-unanimement (« Je veux que les humains s'assurent les conditions nécessaires au bien-être [...] ») est tirée de l'axiométhique, une méthode originale de co-écriture d'un programme politique consensuel.

L'association GiveDirectly (qui accepte les dons) conduit une expérience de revenu de base d'environ 20€/mois en Afrique de l'Est.

Les recherches du chercheur Guy Standing ont révélé l'efficacité d'un transfert de monnaie inconditionnel dans les pays à bas revenus.

En ajoutant l'Aide Publique au Développement (0,37% du Revenu National Brut en 2015), les transferts d’argent des migrants vers leurs pays d’origine (0,4% du RNB français selon l'estimation haute), et
l'aide privée (comprenant les dons des particuliers et des entreprises, autour de 1 milliard d'euros, soit 0,05%), on est sous les 1% de transfert du revenu de la France aux pays pauvres, donc loin des 5% désirés par les Français (et ces chiffres sont extrapolables à l'ensemble des pays riches).
Une proposition de revenu de base en Haïti, qui pourrait s'étendre au monde entier en cas de succès.


Sondages antérieurs

L'extrême pauvreté est en tête de la liste des plus graves problèmes du monde actuel (Commission Européenne, 2015)

Une majorité de Français (comme des autres Européens) veut augmenter l'aide publique au développement, qui devrait être une des principales priorités de l'UE suivant les deux tiers des Européens. Les répondants estiment que l'aide publique au développement est efficace, et importante. Enfin, on retrouve l'ordre de grandeur d'un transfert de 5% du revenu des pays riches dans une question sur l'augmentation de prix acceptée pour le commerce équitable. (Commission Européenne, 2014)

Confirmant ces résultats, 69% des Français pensent que les pays riches devraient payer une taxe pour aider les pays pauvres.(PISJ, 2009)

Catégories à dés/avantager

Les Français souhaitent qu'une redistribution s'opère en faveur des catégories sociales désavantagées en termes de revenu (les femmes, les retraité-e-s, les étudiant-e-s, les sans-abri et les travailleurs à bas revenus). En outre, alors que l'augmentation du PIB par habitant (qui est semblable à la consommation par tête moyenne) est un objectif omniprésent et controversé, la majorité des Français ne pense pas qu'il faille l'augmenter.

Par ailleurs, aidés d'un curseur informant du revenu associé à chaque centile (ou tranche) de la distribution des revenus, les répondants se sont prononcés sur la proportion de Français qu'il faudrait avantager (il s'agirait dans ce cas des Français aux revenus les plus bas) ou sur la proportion à désavantager (il s'agirait des plus hauts revenus) à l'occasion d'une réforme fiscale. Les réponses typiques (i.e. médianes) à ces questions (respectivement 50% et 10%) ont été utilisées pour calculer la redistribution préférée des Français (cf. la section "Redistribution des revenus" ci-dessous).

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Légende détaillée

Catégories (sauf les deux dernières) :
Intitulé de la question : Faudrait-il, à l'occasion d'une réforme du système fiscal et du système de protection sociale, augmenter ou baisser les revenus des catégories ci-dessous ? (Nombre de répondants: 1007)

Loyers et PIB/habitant :
Intitulé de la question : Faudrait-il augmenter ou baisser les montants des catégories ci-dessous ? (N=545)

Proportion à dés/avantager :
Intitulé de la question : À l'occasion d'une réforme fiscale qui opérerait une redistribution des plus riches vers les plus pauvres, quelle proportion de français faudrait-il désavantager par la réforme ? Ce qu'on appelle être désavantagé par la réforme, c'est voir ses revenus après impôts baisser par rapport à la situation actuelle, et cela concernerait les français les plus riches.
Le curseur ci-dessous vous aide à répondre à la question : le texte en-dessous du curseur change quand vous déplacez le curseur (en maintenant la souris appuyée sur sur le carré et en allant sur le côté). La valeur de ce curseur n'est pas enregistrée, vous devez donc reporter la valeur que vous aurez choisie dans le champs ci-dessous.

La question telle qu'elle a été posée (avec le curseur) est disponible ici.
Nombre de répondants : 1325 (désavantager), 621 (avantager)


Sondages antérieurs

59% trouvent que les pouvoirs publics ne font pas assez pour les plus démunis. 55% sont pour augmenter le RSA sachant qu'il est entre 500 et 760€ compte tenu des aides au logement ; ce chiffre a baissé depuis la crise. 59% pensent que le niveau de vie des retraités est moins bon que celui du reste de la population (Drees, 2015).

22% estiment qu'ils bénéficieraient d'une redistribution des richesses. 61% sont pour l'augmentation sachant qu'il est à 448€/mois. Une forte injustice est ressentie pour les étudiants qui doivent travailler en même temps que leurs études ainsi que pour un ouvrier qui travaille dur toute sa vie en restant au SMIC.
Une majorité est d'accord pour que les chômeurs qui ne cherchent pas de travail perdent leur allocation(PISJ, 2009)

Redistribution des revenus

On a construit des courbes "préférées" de répartition des revenus à partir des réponses au premier sondage (aux questions sur les proportions de Français à dés/avantager lors d'une réforme et sur le revenu minimum, principalement). Les répondants ont fait savoir lors du second sondage s'ils approuveraient une réforme fiscale qui opérerait une redistribution des revenus qui fasse passer la répartition de sa forme actuelle (en rouge) à la forme proposée (en vert). Deux fois plus de personnes ont répondu "Oui" (52%) que "Non" (26%), indiquant que la méthode choisie pour déterminer la forme de la redistribution désirée par les Français est applicable. Cette méthode a en outre obtenu l'approbation de l'opinion publique (cf. "Fiscalité des personnes" ci-dessous), ce qui valide la démarche envisagée : déterminer les paramètres d'une réforme fiscale à l'aide d'un sondage, avant de la soumettre à référendum.

Voir les résultats sur d'autres courbes proposées, construites à partir des réponses antérieures par des méthodes alternatives
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Légende détaillée

Intitulés exacts des questions pour les différentes redistributions proposées (Q53, Q54, Q126, Q143, Q134) :
Imaginez une réforme fiscale qui aurait les caractéristiques suivantes : la distribution actuelle des revenus des français (en rouge) serait remplacée par une distribution plus égalitaire (en vert) ; cette réforme instaurerait un revenu de base garanti à chacun de [revenu de base]€/mois, désavantagerait les [proportion désavantagée] % les plus riches par rapport à la situation actuelle mais avantagerait les [proportion avantagée] % les plus pauvres ; elle opérerait un transfert de [ampleur de la redistribution]% du PIB des plus riches vers les plus pauvres, par rapport à la situation actuelle.
Votre revenu après impôts est estimé à [calculé]€/mois. Si cette réforme était mise en place, votre revenu après impôt passerait à [calculé]€/mois.
(NB : Ce comparatif avant/après réforme des revenus du répondant (et éventuellement de son ménage) n'apparaît pas systématiquement dans le sondage Fiscalité.)
Approuveriez-vous une telle réforme fiscale ? Vous pouvez répondre sous le graphe.

Dans le cas de la réforme médiane (algo av&des), celle présentée dans le premier graphique (et qui a suscité la plus forte approbation), le revenu de base valait 800€/mois, la proportion avantagée 50%, la proportion désavantagée 10%, et l'ampleur de la redistribution 10% du PIB.

Nombre de répondants : 505 (réforme médiane : premier graphique), entre 488 et 509 (autres graphiques)


Liens utiles

Les questions telles qu'elles ont été posées.

Les explications sur les données et les algorithmes utilisés.

Les graphiques interactifs soumis aux répondants (avec lesquels vous pouvez tracer votre distribution des revenus favorite) : algo av&des, algo RdB.

Une étude antérieure sur les préférences pour la distribution des revenus dans différents pays.

D'autres résultats montrant le désir de redistribution, aux États-Unis.


Sondages antérieurs

90% sont pour réduire les différences entre les revenus importants et les revenus faibles. 32% sont pour qu'il n'y ait aucune différence de revenus. Un creusement des inégalités est ressenti lorsqu'on baisse le revenu disponible des classes moyennes. (PISJ, 2009)

Seuls 9% des jeunes estiment que les richesses sont suffisamment redistribuées (enquête "que du bonheur" 2016)

Fiscalité des personnes

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Légende détaillée

Intitulé exact de la question sur le choix du barème d'imposition (Q16) : Actuellement, les taux d'imposition sont votés au Parlement. Ce n'est pas le seul processus possible : par exemple, il serait possible de déterminer le barème d'imposition préféré des citoyens à partir d'un sondage, puis de soumettre la proposition qui ressortirait du sondage à référendum. Pensez-vous qu'il faudrait consulter les citoyens de la sorte pour déterminer les taux d'imposition ?

Nombre de répondants à cette question : 1007


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Une explication de ce qu'est le quotient conjugal et familial.

Une note du Conseil d'Analyse Économique préconisant de déduire les loyers du revenu imposable, d'octroyer un impôt négatif aux foyers non imposables, de réduire la taxe foncière pour les propriétaires accédants et de l'augmenter pour les autres (Trannoy & Wasmer, 2013).


Sondages antérieurs

78% jugent qu'une réforme fiscale est une priorité (2013)

Le système de quotient conjugal et familial est implicitement approuvé, même si son calcul devrait être moins généreux envers les familles, peut-on interpréter à partir des réponses (Forsé & Parodi, 2014).

L'opinion publique est partagée sur le fait de généraliser l'impôt sur le revenu à tous les foyers (Dynegal, 2013).

Union Européenne

Contrairement à ce que les scores du Front National pourraient laisser penser, la majorité de nos concitoyens est attachée à l’intégration européenne. Ainsi, même si 54 % s’opposent à la mise en place d’une assurance chômage européenne (34 % sont pour), 53 % sont en faveur d’un revenu de base européen (« garantissant à chaque Européen de quoi survivre, dépendant du niveau de vie de chaque région », seuls 38 % sont contre) et 48 % sont favorables à une imposition européenne des bénéfices des sociétés (28 % sont contre). En outre, conscients que les institutions de l’UE pourraient être plus démocratiques, 51 % se rallient à une renégociation des traités (cf. Figure ci-dessous). Pour autant, les Français sont attachés à l’UE et à son bon fonctionnement, et ne veulent pas risquer de sortir de l’Union si les autres États membres ne sont pas prêts à modifier les traités.

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Légende détaillée

Le titre du premier graphique ainsi que les légendes apparaissant au survol du diagramme en camembert par la souris reproduisent fidèlement la question et les réponses proposées aux 492 répondants.

Concernant le graphique suivant, les informations sont données ci-dessous au format : Variable: Intitulé exact (nombre de répondants)

rdb_eu: Êtes-vous en faveur d'un revenu de base européen, c'est-à-dire un revenu minimal garantissant à tous les européens de quoi survivre, dépendant du niveau de vie de chaque région ? (N=1007)

impot_eu_benefices: Êtes-vous en faveur d'un impôt européen sur les bénéfices des sociétés ? Chaque État pourrait fixer un taux d'imposition sur les sociétés supérieur au taux européen, mais pas inférieur au taux commun. (N=505)

chomage_eu: Êtes-vous en faveur d'une assurance chômage européenne ? Une partie des cotisations chômage de chaque européen serait versée dans une caisse commune, qui financerait une allocation chômage minimale pour les demandeurs d'emploi européens. Cela renforcerait la solidarité au sein de l'Union européenne puisque les pays avec un fort taux de chômage recevraient des fonds venant des pays proches du plein-emploi. (N=1007)


Sondages antérieurs

Une majorité de Français veut "moins d'Europe", qu'ils assimilent à une bureaucratie qui ronge leur pouvoir d'achat. (CSA, 2013)

Les jeunes européens soutiennent une harmonisation des revenus dans l'UE

Réfugiés

Alors que des millions de personnes fuient des régions sinistrées par la guerre et que la France n’en accueille que quelques milliers, la position typique concernant les réfugiés est le statu quo (cf. Figure ci-dessous). Cependant, 58 % est d’accord pour que les quotas de réfugiés soient fixés au niveau de chaque commune plutôt qu’au niveau national ou européen, ce qui ouvrirait peut-être la voie à un accueil plus important de réfugiés, dans des endroits où ils seraient en outre les bienvenus.

Notons que la formulation de cette question est quelque peu regrettable. En effet, les Français n'ont certainement pas connaissance du nombre de réfugié-e-s actuellement accueilli-e-s en France : ce chiffre aurait donc dû être précisé. En outre, il aurait sans doute été plus judicieux de demander le nombre de réfugié-e-s que notre pays devrait accueillir (pour cette question, on a moins besoin de connaître la situation présente) : les réponses auraient probablement été plus "accueillantes". La formulation influe notablement sur les réponses, ainsi un sondage d'Amnesty International a constaté que 63% des Français pensent que « notre gouvernement devrait aider plus les réfugiés qui fuient la guerre ou la persécution » et que 56% sont prêts à en accueillir dans leur commune.



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Légende détaillée

Le titre du premier graphique ainsi que les légendes apparaissant au survol du diagramme en camembert par la souris reproduisent fidèlement la question et les réponses proposées aux 307 répondants.

Concernant le graphique suivant, les informations sont données ci-dessous au format : Variable: Intitulé exact (nombre de répondants)

quota_commune: Êtes-vous favorable à ce que chaque commune fixe son quota de réfugiés, plutôt que de définir les quotas au niveau national ou européen ? (N=248)

parrainage_refugies: Le système de parrainage des réfugiés consisterait à autoriser chaque français à parrainer un réfugié : le parrain serait responsable de l'intégration et si besoin de l'hébergement et de l'entretien du réfugié. Êtes-vous favorable au système de parrainage des réfugiés à la place du système de quota national ? (N=340)
Pour cette question, la formulation a peut-être suscité de la confusion chez des répondants peu attentifs, qui auraient compris qu'il s'agissait de dire s'il-elle était prêt-e à parrainer un-e réfugié-e ; il faut donc utiliser ces résultats avec précaution.


Sondages antérieurs

Dans une étude internationale, 63% des Français pensent que « notre gouvernement devrait aider plus les réfugiés qui fuient la guerre ou la persécution »,
56% sont prêts à en accueillir dans leur commune (9% sont même prêts à en accueillir chez eux-elles), contre 17% qui veulent leur refuser d'entrer dans notre pays. (Amnesty International, 2016)

55% sont pour l'assouplissement « des conditions d’octroi dsu statut de réfugié aux migrants (comme l’a fait l’Allemagne) ». (Le Parisien, 2015)

Selon la formulation de la question, l'opinion publique penche pour ou contre la répartition des réfugiés arrivant en Méditerranée aux différents pays de l'UE, par le système de quotas proposé par la Commission.

Les Français sont de moins en moins nombreux à penser qu'il y a trop de migrants dans leur pays, depuis les années 80 (Piketty 2018, Figure 2.6l)

Finalement, on conclut que l'opinion est très divisée sur ce sujet. (BVA, 2015 ; Atlantico, 2016)


Mesures contre le chômage

Les Français soutiennent toutes les mesures de lutte contre le chômage qui ne semblent pas impacter directement le pouvoir d'achat (baisse du SMIC ou des allocations chômage), qu'elles soient d'orientation libérale (baisse des cotisations sociales, libéralisation du droit du travail) ou interventionniste (plan public d'investissement, subventions à l'embauche, financement de la formation professionnelle). Notons en outre que les Français sont favorables à des réductions du temps de travail négociées au niveau de chaque entreprise en contrepartie d'embauches supplémentaires, afin de réduire le chômage.

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Légende détaillée

Intitulés exacts des questions (Q11, Q139) : Que pensez-vous des propositions pour lutter contre le chômage proposées ci-dessous ? (premier graphique : évaluation), Parmi les mesures que certains proposent pour lutter contre le chômage, lesquelles soutenez-vous ? (Plusieurs réponses possibles) (second graphique : adhésion).

Intitulés exacts des items : Libéraliser le marché du travail en assouplissant le droit du travail ; Baisser les cotisations sociales que paient les entreprises pour qu'elles puissent embaucher ; Baisser le salaire minimum (le SMIC) ; Baisser les allocations chômage ; Financer la formation professionnelle pour tous les chômeurs longue durée ; Subventionner l'embauche des chômeurs longue durée grâce aux allocations chômage économisées ; Lancer un grand plan public d'investissement (notamment pour la transition écologique), avec de nombreux emplois à la clé ; Inciter les entreprises à conclure des accords de partage du travail associant embauches et réduction du temps de travail.

Nombre de répondants : 307 (premier graphique : évaluation) ; 690 (second graphique : adhésion).
La variante adhésion a été attribuée aux premiers répondants, la variante évaluation aux derniers (dans l'ordre chronologique).


Sondage antérieur


Des résultats similaires ont été constatés, BVA, 2016

Retraites

Les Français soutiennent des aménagements de notre système de retraites qui le rendrait plus juste et personnalisable : la prise en compte de l'espérance de vie de la catégorie socio-professionnelle dans le calcul des pensions, ainsi qu'une certaine liberté dans le choix du montant et de la durée des cotisations.

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La moitié des français aimeraient prendre leur retraite entre 59 et 61 ans (contre 55,5 ans en 200), ils estiment à 65 ans (contre 61,5 en 2000) en moyenne l'âge auquel ils le pourront (la moitié l'estime entre 62 et 67).
Mais 61% préfèrent partir à l'âge du taux plein (ou travailler plus tard, pour les jeunes).
L'opinion est divisée pour savoir si les cadres et ouvriers doivent cotiser le même nombre d'années sachant qu'ils ont 4 ans d'espérance de vie de différence (les réponses dépendent beaucoup de la catégorie socio-professionnelle).
De nombreux autres thèmes, comme le système par répartition, l'acceptabilité d'une baisse de revenu à la retraite ou le choix à faire pour garantir la soutenabilité de notre système de retraites, ont été posées dans l'enquête de la Drees, en 2015.

Légende détaillée



Priorités

Les principales préoccupations des Français sont leur pouvoir d'achat et l'insécurité.

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Cette question a été reprise de la "grande consultation citoyenne" organisée par le Parti Communiste (PCF) et a été posée pour estimer la représentativité de leur échantillon. Résultat : les personnes interrogées par le PCF se soucient nettement moins de l'insécurité que la population générale (8% et la dernière priorité d'après eux contre 42% et la deuxième priorité selon une méthode rigoureuse). Les autres priorités qui diffèrent entre les deux échantillons sont les revenus (moins importants pour l'échantillon du PCF), les discriminations et le système de santé (moins importants pour l'échantillon représentatif).

Finalement, ce n'est pas parce que le PCF a interrogé 65000 personnes (soit 65 fois plus que le sondage présenté ici) — et ne s'est payé qu'après coup les services d'un institut de sondage — que leurs résultats reflètent l'opinion publique. Le public touché lors de cette "grande consultation citoyenne" est manifestement particulier (dit simplement, le public de la fête de l'humanité n'est pas représentatif de l'ensemble des Français), donc leur méthode ne permet de déterminer démocratiquement le programme des Français (surtout que le choix des réponses proposée était biaisé).

Budget de l'État

Les Français sont préoccupés par la dette, et souhaitent respecter les règles budgétaires auxquelles les pays membres de l'Union Européenne se sont engagés. Voulant réduire le montant global des prélèvements obligatoires, le Français typique souhaite une réduction assez forte de la dépense publique. Cependant, interrogée sur chaque secteur de la dépense publique, une majorité se dégage systématique en faveur d'une hausse des moyens alloués. Ainsi, une réponse sur cinq est grossièrement contradictoire concernant l'évolution souhaitée des dépenses publiques : il s'agit de gens souhaitant une baisse générale des dépenses publiques sans aucune baisse dans un secteur particulier. En pondérant les évolutions souhaités dans les différents secteurs par le budget de ce secteur dans la dépense publique, le nombre de réponses contradictoires atteint même 50%. Ne pouvant déduire de ces résultats contradictoires les arbitrages que voudraient faire les Français, on en conclut donc que la question a été mal formulée. Il aurait fallu soumettre aux répondants un graphique interactif qui les obligent à répartir la dépense publique entre les secteurs de façon cohérente avec leurs choix d'évolution globale, comme vous pouvez le faire sur ce simulateur. C'est ce que j'ai fait dans une enquête ultérieure, pour laquelle je n'ai pas encore eu le temps de mettre les résultats en ligne. Spoiler : c'est la volonté d'augmenter des dépenses qui l'a emporté sur le désir de réduction du déficit.

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Légende détaillée

Le titre du premier graphique ainsi que les légendes apparaissant au survol du diagramme en camembert par la souris reproduisent fidèlement la question et les réponses proposées aux 356 répondants.

Sondages antérieurs

78% trouvent que le système de protection social actuel fournit un niveau de prestation suffisant. Il est trop cher pour 65%, mais 63% trouvent normal qu'on consacre un tiers du PIB à la protection sociale. 52% sont pour maintenir le niveau actuel des prestations plutôt que prendre des mesures pour réduire le déficit de la sécu.Drees, en 2015

80% ont jugé qu'il y avait trop d'impôts en France,
67% étaient préoccupés par la dette, et 63% n'étaient pas prêts à de nouveaux sacrifices pour réduire le déficit.

58% des Français pensent qu'il n'est pas souhaitable de supprimer 500 000 fonctionnaires, tandis qu'aucune baisse dans un secteur de la dépense publique n'est acceptable pour une majorité de Français. (Elabe 2016)

Taxation des successions

Alors que 40% des Français considèrent que « chaque personne, aussi riche soit-elle, [devrait] pouvoir transmettre tout son patrimoine à ses enfants sans payer d'impôts », la position typique (i.e. médiane) concernant la taxation des successions est le statu quo (un impôt nul pour les héritages faibles, mais une taxation des successions élevées).

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Sondages antérieurs

Une taxe de 20% sur un héritage de 500 000€ est trop importante pour une majorité de gens, surtout s'il s'agit d'une maison familiale. (Dynegal, 2013)

Les gens, qui surestiment certains montants de cette taxe, trouvent en majorité qu'elle est injustifiée (cela dit, la question était posée de façon moins subtile que dans l'enquête présentée ici).

Seuls 24% approuvent que « les héritiers peuvent être choisis librement par le disparu ». (CSA, 2012)

Baisse des hauts revenus

La plupart des Français souhaite limiter fortement les très hauts revenus : une majorité se déclare favorable à l'instauration d'un maximum légal, tandis que les réponses typiques (i.e. médianes) à d'autres questions sont que les revenus devraient être contenus dans une échelle de 1 à 20 en France, et de 1 à 50 sur Terre. Cela correspondrait (par exemple) à un revenu minimal sur Terre de 400€/mois (soit 50% du revenu moyen des humains), un revenu minimal en France de 1000€/mois, et un revenu maximal (sur Terre) de 20 000€/mois.

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Sondages antérieurs

Le rapport maximal entre le plus haut et le plus bas revenu devrait être de 10 selon la réponse médiane. (Dynegal, 2013)

64 % fixent ce revenu maximal à moins de 10 000 euros mensuels lors de la question « Si une loi devait être votée demain pour fixer un revenu maximal mensuel en France pour une personne travaillant à temps plein dans une entreprise privée ce revenu correspondant à son salaire et aux autres sources de revenus comme les primes ou les stock-options , à combien devrait-il selon vous s'élever ? » (CSA, 2011)

65% pensent que les hauts revenus devraient être plus taxés (PISJ, 2009)

Revenu de base

Pour résumer : un tiers des français veut augmenter le montant des aides aux plus démunis (29%), un tiers veut le baisser (26%), et un tiers veut le maintenir au niveau actuel (autour de 700€/mois, 24%). La réponse typique (i.e. médiane) concernant le montant des minima sociaux est donc le statu quo, 700€ correspondant à peu près à la somme du RSA socle et des APL. En revanche, la majorité (56%) souhaite l'instauration d'un revenu de base. La position typique des Français concernant la protection sociale est donc l'instauration d'un revenu de base à 700€/mois, en remplacement des minima sociaux (RSA, APL...), dans un but de simplification du système actuel.

Concernant le montant des bas revenus, différentes formulations de la question ont été attribuées aléatoirement aux répondants. Celle qui semble le mieux correspondent aux minima sociaux demande « quel devrait être le montant des aides de l'État pour les gens qui n'ont aucun revenu », et la réponse typique (i.e. médiane) est 750€/mois. Les autres formulations (le montant du revenu de base, le montant minimal garanti à tous, ou ce que l'État devrait garantir à chacun) ont donné lieu à des réponses beaucoup plus élevées (typiquement 1000€, 1200€ et 1400€ mensuels, respectivement), probablement parce que les répondants les ont interprété comme se rapportant à une situation idéale inatteignable immédiatement, ou ont pensé à d'autres mécanismes que les prestations sociales, tel que le plein-emploi, pour améliorer les revenus des plus modestes. En effet, seules les réponses à la première formulation s'accordent avec le choix concernant la modalité préférée concernant la protection sociale (cf. graphique ci-dessous) et avec l'arbitrage entre une hausse des minima sociaux (RSA) ou une hausse du SMIC (et des bas salaires), qui penche nettement en faveur de cette dernière (65% des réponses contre 7%). Ce dernier choix s'explique notamment par le ressentiment des travailleurs envers les supposés "assistés", qui gagnent facilement la moitié de leurs revenus "sans rien faire", ou ne déclarent pas leurs revenus (de tels commentaires apparaissent fréquemment dans les champs libres).

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Lien utile

Le site du Mouvement Français pour un Revenu de Base définit ce concept et en détaille les différentes réalisations possibles.

Sondages antérieurs

L'opinion est divisée quant à la mise en place d'un revenu de base. (BVA, 2016)

Cela dit, les Français ont l'air de plus en plus favorable à une telle mesure, dans un but de simplification. (Ifop, 2014 ; 2015)

Distributions préférées

Les Français ont noté entre -2 et +2 différentes répartitions des niveaux de vie (sans savoir à quoi elles correspondaient). Voici les notes moyennes obtenues :


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Autres impôts

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Sondages antérieurs

75% « favorable à une réforme fiscale afin qu'elle pèse davantage sur le capital » et 86% pour qu'elle pèse davantage sur les activités qui nuisent à l'environnement. (Colibris, 2012)

La TVA serait la première taxe à baisser, si les Français pouvaient choisir. (BVA)

La majorité des Français sont contre la suppression de l'ISF (BVA)

La taxation des successions, la redevance audiovisuelle, les droits de mutation sur l'achat de biens immobiliers, CSG, et la taxe sur les produits pétroliers sont injustifiés pour une majorité de Français. (Le Monde, 2013)

L'ISF est juste pour 88% des gens, mais la moitié estime qu'il faudrait exclure la résidence principale de son assiette (elle est pour l'instant incluse à 70%).
Les gens sont indécis entre augmenter la TVA ou la CSG. (Dynegal, 2013)

Une grande majorité se prononce pour exclure la résidence principale de l'assiette de l'ISF (mais la formulation de la question est biaisée) (BVA, 2003)

Orientation politique

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Relation à la richesse

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Sondages antérieurs

Les gens considèrent typiquement que le revenu minimum en-dessous duquel on ne peut s'en sortir sans difficulté importante est 1400€/mois(PISJ, 2009)

En médiane, les gens évaluent à 1477€/mois le montant dont un individu doit disposer au minimum pour vivre. 81% jugent leur situation bonne et 56% sont optimistes pour l'avenir. Drees, en 2015

Caractéristiques socio-démographiques

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Réaction comportementale

Ce graphique intéressera (uniquement) les économistes : il permet de calculer l'élasticité subjective implicite de l'offre de travail par rapport au taux d'imposition, c-à-d l'élasticité déduite des réponses des individus. Elle serait légèrement négative, ce qui est étonnant puisque la littérature s'accorde sur une valeur légèrement positive lors de l'estimation empirique de ce paramètre (même si certains articles abondent aussi dans le sens d'une élasticité nulle voire négative).

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Sondages antérieurs

La moitié des employés sont prêts à "travailler plus pour gagner plus". (Dynegal, 2013)

Influences de la formulation des questions

Adhérer vs. évaluer

Trois ensembles de questions ont été testés avec deux procédures différentes : l'adhésion aux différentes propositions ou leur évaluation sur une échelle en cinq modalités. Il s'agit des propositions sur le fonctionnement démocratique, la lutte contre le réchauffement climatique et contre le chômage. Il s'avère qu'il y a à peu près autant de gens qui cochent une proposition quand on leur demande s'ils-elles y adhèrent, que de gens qui se déclarent "Tout à fait d'accord" avec cette proposition. Sachant cela, il est sans doute préférable de présenter les résultats des évaluations (plutôt que des adhésions), en premier lieu parce qu'ils contiennent plus d'information : on y apprend non seulement le degré d'approbation d'une proposition, mais également comment se répartit le reste de l'opinion entre l'indifférence et la désapprobation. En outre, présenter les résultats en termes d'adhésion pourrait conduire à une mauvaise interprétation de ceux-ci : on assimilerait les gens qui adhèrent à une proposition à ceux qui sont "Assez d'accord" ou "Tout à fait d'accord" avec elle, alors que les gens qui sont "Assez d'accord" ne cochent généralement pas la proposition dans la variante "adhésion". Cela conduirait donc à sous-estimer l'approbation pour les propositions testées.